– Etape 1 : Evaluer chaque poste de préjudice selon la nomenclature Dintilhac (cf. ci-dessous)
– Etape 2 : Déterminer l’indemnité mise à la charge du responsable, pour chaque poste de préjudice, compte tenu du partage de responsabilité éventuel ou de la limitation du droit à indemnisation.
– Etape 3 : Fixer les créances des tiers payeurs et déterminer sur quels postes de préjudice celles-ci pourront s’imputer.
– Etape 4 : Répartir les indemnités à la charge du responsable, entre la victime et les tiers payeurs.
Cette nomenclature par poste permet d’indemniser de manière rigoureuse le préjudice dans toutes ses composantes.
Celle-ci se fonde sur deux distinctions fondamentales :
La grille d’indemnisation est différente selon qu’il s’agit de la victime directe ou des victimes indirectes (proches).
VICTIME DIRECTE
Préjudices patrimoniaux | |
Préjudices patrimoniaux temporaires (avant consolidation) |
Préjudices patrimoniaux permanents (après consolidation) |
– Dépenses de santé actuelles (DSA) Frais de santé pris en charge par les organismes sociaux, ainsi que ceux restés à la charge de la victime. – Frais divers (FD) – Perte de gains professionnels actuels (PGPA) |
– Dépenses de santé futures (DSF) Frais de santé qui devront être assumés après consolidation, parfois à vie ; renouvellement des appareillages et équipements. – Assistance par tierce personne (ATP) – Frais de logement adapté (FLA) – Frais de véhicule adapté (FVA) – Perte de grains professionnels futurs (PGPF) – Incidence professionnelle à caractère définitif (IP) – Préjudice scolaire, universitaire ou de formation (PSU) |
Préjudices extrapatrimoniaux | |
Préjudices extrapatrimoniaux temporaires (avant consolidation) | Préjudices extrapatrimoniaux permanents (après consolidation) |
– Déficit fonctionnel temporaire (DFT) Incapacité fonctionnelle totale ou partielle subie jusqu’à la consolidation, c’est-à-dire la gêne dans tous les actes de la vie courante. S’ajoute ici le préjudice temporaire d’agrément, à savoir notamment la gêne dans les activités de loisir ou culturelles. – Souffrances endurées (SE) – Préjudice esthétique temporaire (PET) |
– Déficit fonctionnel permanent (DFP) Atteinte définitive à l’intégrité physique. Evaluée par expert de 0 à 100 %. – Préjudice esthétique permanent (PEP) – Préjudice d’agrément (PA) – Préjudice sexuel (PS) – Préjudice d’établissement (PE) – Préjudice permanent exceptionnel (PPE) |
VICTIMES INDIRECTES
En cas de décès de la victime | |
Préjudices patrimoniaux | Préjudices extrapatrimoniaux |
– Frais d’obsèques (FO)– Perte de revenus des proches (PR) Incidence de l’absence des revenus de la personne décédée ; obligation pour le proche de quitter son emploi pour assurer une présence jusqu’au décès. – Frais divers des proches (FD) |
– Préjudice d’accompagnement (PA) Préjudice moral subi pendant la maladie de la victime : bouleversement dans les conditions d’existence des proches partageant la vie de la victime. – Préjudice d’affection (PA) |
En cas de survie de la victime | |
Préjudices patrimoniaux | Préjudices extrapatrimoniaux |
– Perte de revenus des proches (PR) Perte ou diminution de revenus pour les proches, du fait du handicap de la victime directe. Notamment : perte de revenus engendrés par le fait d’abandonner son emploi pour assurer une présence constante. – Frais divers des proches (FD) |
– Préjudice d’affection (PAF) Notamment : préjudice moral éprouvé à la vue de la souffrance et de la déchéance de la victime directe. – Préjudices extrapatrimoniaux exceptionnels (PEX) |