Un conflit s’envenime avec votre employeur ou votre salarié et vous êtes aussi désemparé qu’affecté par cette situation inédite et les tensions qu’elle engendre.
Pour trouver une issue rapide au conflit et éviter que celui-ci dégénère en une situation inextricable, il faut savoir se poser les bonnes questions et trouver les moyens à votre disposition pour atteindre vos objectifs.
« Il n’y a pas de vent favorable pour qui ignore où il va. » Guillaume d’Orange
Que vous soyez employeur ou salarié, tentez de faire abstraction des tensions en vous posant les questions essentielles suivantes.
Première question, qui conditionnera toute la stratégie : souhaitez-vous que le contrat de contrat de travail soit rompu ou non ?
Si vous souhaitez que la relation de travail perdure, la stratégie sera beaucoup moins offensive qu’en cas de volonté de rupture, et conduira à des écrits et un comportement beaucoup plus consensuels.
Deuxième question : de quelles conditions souhaitez-vous assortir la relation future de travail ou la rupture du contrat ?
Troisième question : de quels arguments factuels et juridiques disposez-vous pour atteindre les objectifs ainsi fixés ? C’est la découverte et la mise en avant des arguments les plus percutants qui pourra vous conduire rapidement vers l’issue amiable la plus favorable.
L’aide de votre avocat sera précieuse, dès ce stade du conflit, afin de trouver les meilleures réponses à ces questions.
Si votre volonté est de rompre le contrat de travail, lisez la partie consacrée à la négociation de la rupture du contrat.
Dans tous les cas, vous aurez intérêt à vous faire assister par un avocat dès que le conflit devient sérieux, selon les modalités et pour les avantages décrits aux pages consacrées au rôle de l’avocat en droit du travail.
Résoudre un conflit nécessite de déterminer d’abord de quels arguments factuels et juridiques vous disposez.
La seconde étape consistera ensuite à mettre en forme ces arguments.
La stratégie diffère dans chaque dossier, mais quelques grandes lignes peuvent tout-de-même être dégagées.
S’il ne faut pas écarter le dialogue verbal, qu’il faut même favoriser dans un premier afin de tenter de trouver rapidement une solution amiable, ne vous en contentez pas, car si jamais le conflit débouche sur un contentieux, ce sont avant tout sur les traces écrites que se prononceront les conseillers prud’homaux.
Un indice important du basculement du conflit : lorsque, à la suite des échanges verbaux, un écrit apparait, même sous forme d’e-mails.
Ce sont sur ces échanges que l’issue du dossier va se construire. Faire rédiger ces écrits par un avocat s’avèrera alors déterminant. Dans un premier temps, l’avocat rédigera un projet que vous signerez car il est préférable qu’à ce stade, l’autre partie ne soit pas informée de l’intervention d’un conseil.
Il y a nécessité d’émettre un écrit :
A l’écrit, il convient d’éviter de faire des promesses ou de reconnaître ses torts, mais de se limiter à opposer des arguments à ceux de l’autre partie, en reprenant ceux-ci point par point et en ajoutant le cas échéant des griefs avérés.
Une bonne issue amiable suppose l’existence de concessions réciproques. L’objectif est de concilier les intérêts des deux parties, de trouver le point de contact entre les deux volontés, de dégager des projets communs, et non de les opposer.