Choix entre prise d’acte et résiliation judiciaire

En cas de prise d’acte, le salarié, non seulement, ne travaille plus du jour au lendemain, mais s’il est débouté, la rupture produit les effets d’une démission. En cas de résiliation judiciaire, non seulement le salarié continue à travailler, mais s’il est débouté, la relation de travail se poursuit.

Si le salarié privilégie le fait d’avoir un emploi, la résiliation judiciaire est donc à privilégier.

La prise d’acte privant le salarié d’emploi du jour au lendemain, ce mode de rupture est à préférer lorsque poursuivre le contrat serait insupportable, par exemple parce que le salarié n’est pas en mesure, psychologiquement, de subir le harcèlement quotidien de l’employeur, ou en présence d’une modification du contrat humiliante.

Une fois la prise d’acte notifiée, le salarié peut entrer au service d’un autre employeur et ainsi s’engager vers une relation de travail plus positive.

La demande de résiliation judiciaire sera à privilégier lorsque les manquements sont moins graves mais tout de même suffisants pour fonder une rupture aux torts de l’employeur.

Le salarié devra être assez fort psychologiquement pour mener de front l’exécution du contrat et affronter parallèlement son employeur devant le Conseil de prud’hommes, procédure qui peut durer plus d’une année pour la seule première instance (en région parisienne).

Une telle action n’est pas anodine et ne manquera pas de transformer profondément et de manière irréversible les relations avec l’employeur.

A noter qu’il est possible d’effectuer tout d’abord une demande de résiliation judiciaire, puis pendre acte de la rupture du contrat lorsque la poursuite de la relation de travail s’avère insupportable.

 

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